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Kamishibaï un jour

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formation kamishibaï CLJB 2019

La première partie de la formation concerne les techniques de lecture, la seconde focalise sur la création du texte et des images avec sabine De Greef. En deux journées, au Centre de Littérature de jeunesse depuis 2007.

En tant que raconteur d’histoire (story teller), vous vous positionnerez de préférence à côté du castelet, pour garder un contact visuel avec le public. Se tenir à l’arrière du castelet peut, par exemple, vous empêcher de montrer un détail sur le dessin.

Le théâtre est un indéniable outil de développement de l’individu. Il aide à lever certaines inhibitions, il optimise la créativité, il permet d’oublier le stress, il aide aussi  la personne qui le pratique à s’installer dans une connaissance de soi féconde et évolutive. Cela ne fait pas pour autant du théâtre un lieu thérapeutique, mais plutôt une aventure qui aurait des effets éventuellement thérapeutiques.

Le rythme de la prestation va varier énormément en fonction de ces lieux ; on pourra installer doucement et lentement une atmosphère à l’intérieur alors que l’extérieur va demander un jeu plus expressif et un rythme plus soutenu. Dans tous les cas, les histoires seront de courte durée, dix à quinze minutes par conte, et impliqueront la participation corporelle de l’acteur. Et surtout avec sa voix.

De la même manière que le regard va établir une relation vivante lors de la lecture, la respiration, et donc, la voix, va suivre le chemin d’aller et retour entre le public et le conteur.

La narration

Traditionnellement au Japon, le rôle du narrateur est subordonné à l’histoire, celle-ci n’est pas racontée dans le but de satisfaire l’ego de l’acteur. Le respect du style spécifique et de l’atmosphère de l’histoire est de loin plus important qu’une interprétation brillante (en japonais, on appelle ceci : « kyokan » qui signifie « partage d’émotion » ou « s’assembler avec empathie »). 

Chacun aura son style pour amener et jouer l’histoire. Utilisation de différentes voix (dialogues), ajout de chansons, marionnettes, accompagnement instrumental en « life » ou enregistré…

Tant le début que la finale de la narration demandent une attention particulière. Le public attend l’accord final, la « chute » de l’histoire, même si celle-ci est un rendez-vous encore à venir. À l’origine du kamishibaï, le conteur s’arrêtait toujours au moment crucial… pour annoncer qu’il reviendrait le jour suivant pour raconter la suite. Il y a forcément un suspens, un credo pour maintenir le public en éveil jusqu’au point de suspension… ou de conclusion.

L’auditoire se pose toujours cette question en face d’un intervenant : pourquoi cette personne est-elle en scène ? Le corps doit trouver sur scène ses points d’appui, de même devons-nous trouver les points d’ancrage du récit.

— Dégager l’idée principale de son message (raconter une histoire avec cœur, c’est y mettre du « corps»)

— Jouer la montée dramatique du récit (ne pas confondre sensibilité et sensiblerie, ce qui est demandé n’est pas de l’ordre du déballage des sentiments, mais bien la juste expression de sentiments)

Le mot émotion contient la notion de mouvement. Nous émeut ce qui nous fait « bouger ». Mettre de l’émotion dans un texte, c’est au départ simplement y mettre de la vie. Faire une intervention sensible ne signifie pas déballer ses sentiments. La sensibilité est une qualité qui nous rend plus humains.

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